Suivi d'un Aigle botté (Thérèse). Départ le 05 septembre 2009
Une première européenne
Suivi par balise d’un Aigle botté (Thérèse) depuis le 12 juillet 2007 !!
Et l’aventure continue encore en 2009 et 2010….
Toutes les news en direct en bas de chapitre......
Samedi 05 septembre 2009
Après avoir passé tout l’été sur les rives de la Dordogne, en Corrèze, Thérèse, notre « valeureuse Aigle botté vient de démarrer sa grande migration vers l’Afrique. Elle nous avait auparavant gratifié tout au long de l’été de multiples données sur son domaine vital, avec ses alternances de prospection en milieu ouvert ou au contraire très boisé lors de ses déplacements journaliers. Elle restera ainsi cantonnée dans le secteur de Souillac -Martel-Carennac. Et puis le grand départ en se dirigeant selon un azimut plein sud, direction Bazalgue (Est de Souillac-46 / Lot) puis elle passera à la verticale de la commune de Gourdon, continuera sur Mielan, à l’Est de Villecomtal sur Arros (Gers-32). Et passera la nuit dans un bois du côté d’Arrolans.
Dimanche 06 septembre 2009
Arros de Nay (64) : Passage quasi à la verticale de ce splendide village de nos aigles porteurs de balise...avant s'affronter les Pyrénées.
La chaîne pyrénéenne sera survolée sans problème majeur ce dimanche 06 septembre. Passage d’abord à proximité de Pau (Arros de Nay-Sud à 11h00 du matin) plus précisément entre Bielle et Laruns, direction Urdos à 17h00 ! La frontière vient d’être franchie. A 19h00 Thérèse trouvera sa remise nocturne du côté de Eria en Espagne. Corrézienne, béarnaise, pyrénéenne, elle est ce soir espagnole !
Lundi 07 septembre 2009
Mardi 08 septembre 2009
En milieu de journée les premières données localisent Thérèse à l’Est de Madrid, à environ 150 km de villanueva de Alcoron. (Lien de Vidéo de la vallée survolée.
Espagne : Une vallée justement survolée, hier par Thérèse
Mercredi 09 à Lundi 14 septembre 2009
Des records de progression sont sans doute battus...A ce jour Thérèse, après avoir franchi le détroit de Gibraltar en quelques minutes et sans se retourner, se trouve aujourd'hui au Maroc.
Elle se trouvait précisément à environ 10 km au Nord de Meknés (Maroc) dont voici une vue des paysages.
La ville de Meknès (inscrite au Patrimoine Mondial de l'UNESCO), regorge quant à elle d'une extraordinaire richesse culturelle et historique. Elle abrite le somptueux palais de Dar el-Kebira, le châteaux d'eau de Dar el-Ma, la mosquée de Jamaâ Al Kabir, les mausolées de Moulay Ismaïl de même que de gigantesques murailles. Profitez-en pour vous plonger dans l'atmosphère des souks et pour aller visiter le musée Jamaï qui se trouve dans un palais.
Côté nature, la région vous offrira la possibilité d’exercer tous types d'activités sportives dans un somptueux cadre naturel. Ne manquez pas d'aller vous extasier devant le plan d'eau d'Aïn Mersa, le belvédère d'Itto, la source bleue de Meski, les gorges et la palmeraie de Ziz (la plus longue du monde !) et les dunes de Merzouga (voir photo).
La vallée des oiviers près de Meknés (Maroc).
Vendredi 18 septembre 2009 :
Vues générales des environs de Béchar
Dimanche 20 septembre 2009
Voici la position de Thérèse il y a deux jours, puis hier soir, avec un aperçu du paysage, désormais très minéral qu'elle aborde. Elle a opté pour un azimut Est / Sud-est qui l'emmène direct vers Reggane et/ou
Thérèse à droite et sa consoeur Marthe à gauche...
Des proies plus rares mais paradoxalement plus facile à capturer dans ces paysages de sable et de rochers.
Lundi 21 septembre 2009
Les dernières positions de Thérèse et Marthe ce jour (Données non GPS)
Mardi 22 septembre 2209
La grande descente se poursuit. Thérèse, hier encore algérienne est désormais malienne. Elle se trouve dailleurs simultanément à la même latitude que sa consoeur Marthe, elle aussi au coeur des "grands et mythiques sables" du Sahara mais sur la voie la plus occidentale, en direction du fleuve Sénégal.
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Le Sahara (de l'arabe, Sahhra qui signifie désert) est le plus grand désert de la planète avec 8,5 millions de km2. Il traverse l'Afrique de l'Atlantique à
la Mer Rouge et de la Méditerrannée au sud du tropique du Cancer et s'étend sur 10 pays : l'Algérie, l'Egypte, la Libye, le Mali, le Maroc (et le Sahara Occidental), la Mauritanie, le
Niger, le Soudan, le Tchad et la Tunisie. De violentes éruptions volcaniques aux Tertiaire et Quaternaire ont soulevé et brisé en son centre le socle saharien pour donner naissance à des chaînes de montagnes : le Hoggar et le Tassili N'Ajjer (Algérie), l'Aïr (Niger), l'Adrar des Ifoghas (Mali) et le Tibesti (Tchad). Le Sahara n'a pas toujours été un désert : il a connu une succession de climats arides et humides, chauds et froids : - 20.000 av JC : le Sahara est un désert aride, - 12.000 av JC : la limite sud-est actuelle remonte à hauteur du tropique du Cancer, - 11.000 av JC : c'est la limite sud-ouest qui remonte, la surface désertique est alors moitié moindre que l'actuelle, - 8.500 av JC : le radoucissement du climat continue; le Sahara est couvert de steppe et de savane, - 6.500 av JC : bien que le réchauffement s'amorce, le Sahara est encore humide, - 3.000 av JC : le désert acquiert son climat aride actuel. Dans ces temps anciens, le Sahara offrait des espaces de verdure propices à l'élevage. On y a retrouvé des sites néolithiques remontant à 9.000 ans avant notre ère. Les régions du Sud libyen, Fezzan et Akakus, furent ensuite occupées par le peuple des Garamantes (dont Hérodote parle dans ses Enquêtes) qui développèrent une brillante civilisation, avant que la désertification ne produise ses méfaits à partir de 500 ans avant notre ère. Que ce soit au puits, dans une source, une guelta, une oasis, un lac, un oued, ... rencontrer de l'eau au cœur du désert est toujours un instant émouvant, synonyme de survie. Paradoxe : on estime que le Sahara pourrait être une des plus grandes réserves d'eau douce du monde (une nappe qui pourrait alimenter tout le territoire pendant 300.000 ans). Malheureusement, elle n'apparaît que de manière résiduelle, circulant sous le sable et les oueds, à de très grandes profondeurs. Les principaux points d'eau du Sahara sont le lac Tchad, les lacs d'Oubari, la guelta d'Archeï, les lacs de Tozeur, ... Le Sahara offre des paysages contrastés : à côté des vastes étendues de dunes de sable, il y a des amas encore plus grands de cailloux et de pierres, d'immenses hauts plateaux et des montagnes très élevées qui côtoient des dépressions descendant au-dessous du niveau de la mer. |
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L'erg est le désert de sable, produit final de l'érosion des reliefs, constitué par un ensemble étendu de dunes sans cesse remodelées par le vent. Il ne couvre que 20% de la superficie du Sahara. Les dunes sont généralement regroupées en cordon de quelques dizaines de mètres; elles peuvent atteindre plus de 300 m de hauteur. Elles sont sans cesse en mouvement : poussées par les vents, leurs grains de sable se propagent par saltation. Il existe quatre grand types de dunes : les dunes longitudinales (perpendiculaires aux vents les plus faibles), les dunes à lames (parallèles aux vents dominants), les barkhanes (créées par les vents violents qui accumulent le sable autour des obstacles rencontrés) et les dunes en étoile (qui se forment là où se rencontrent les vents forts de plusieurs directions). Principaux ergs : Grand Erg oriental, Grand Erg occidental, Erg de Mourzouk, Erg Makteir, Erg Admer, Ténéré, Erg Oubari, Erg Mehedjebat, … |
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Le reg (serir, en Libye) est le type de désert le plus répandu, formé par des étendues de cailloux arrondis et de graviers, particulièrement inhospitalière ; seuls quelques très rares espèces, comme l'addax et l'acacia épineux, réussissent à y survivre. C'est le Tanezrouft en Algérie, le Ténéré du Tafassasset au niger, ou encore le reg libyen, étendu comme l'Italie et la France réunies. |
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Les montagnes sahariennes sont pour la plupart volcaniques (Hoggar, Tibesti, …). On trouve également de nombreux plateaux calcaires ou gréseux où s'écoulent les oueds ; ce sont ces régions qui ont été habitées par les premiers sahariens ; ce sont les sites les plus riches en grottes et peintures rupestres ; bordés de falaises, ils dépassent rarement 1000m d'altitude. Principales montagnes : Hoggar (2918m), Ajjers (2158m), Tibesti (3415m), Ennedi (1310m), Aïr (2022m) |
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Les hamadas sont de grand bancs de calcaire ou d'arène, hauts de quelques centaines de mètres et sillonnés de canaux d'érosion. Les hamadas les plus hautes sont appelées tassilis et peuvent atteindre 2000 m d'altitude. Nés de l'érosion des hauts plateaux gréseux par le sable et le vent, les tassilis présentent les plus belles formes du désert : aiguilles, tiges verticales, courbes de pierre, … Principales régions tassiliennes : Hoggar, Ajjers, Djado, bordure de l'Ennedi, Adrar des Iforas |
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Les oueds sont les lits presque toujours secs des fleuves et des torrents. Leur formation remonte au temps où le Sahara n'était pas encore un désert. Quelques rares pluies parviennent à les remplir occasionnellement pour quelques jours, voire quelques heures. |
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Les gueltas sont des puits profonds et permanents où vivent poissons, grenouilles, mollusques et crustacés ; dans certaines gueltas des tassilis, quelques crocodiles ont réussi à y subsister. |
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Les sebkas sont de vastes cuvettes de sols salins; résidus d'anciens lacs asséchés il y a des milliers d'années |
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Les villes sahariennes ont émergé avec la modernisation des moyens de transport, l'arrivée de nouvelles technologies et l'explosion démographiques en Afrique du Nord. Lieux de brassage et d'échange des commerçants de toute l'Afrique, elles sont également les places de tous les trafics (tabac, marchandise, hommes, …). Principales villes : Atar, Tombouctou, Agadès, Tamanrasset, Djanet, Fada, … |
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L'oasis n'est pas une île de végétation qui naît spontanément autour d'une source en plein désert, c'est une création de l'homme : l'oasis
d'erg est une vaste cuvette creusé par l'homme à l'intérieur d'une dune artificielle (ces " cratères verts " sont nombreux au nord du Grand Erg Oriental dans la région du Souf), les oasis
d'oued sont fréquentes dans les vallées qui descendent des montagnes, là où l'on peut recueillir la pluie tombée sur les montagnes et celle qui a été filtrée jusqu'à la nappe phréatique
(ce type d'oasis est fréquent dans la vallée du Dadès au Maroc en bordure du Grand Erg Occidental), l'oasis de sebkha est alimentée en eau par un réseau de galeries souterraines
(foggaras) qui va jusqu'à la nappe phréatique (Timimoun en est un exemple typique). |
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Bande frontière entre désert et savane, sur la rive méridionale du Sahara, le Sahel se caractérise par le retour de la végétation, la
rencontre des bergers nomades et de leurs troupeaux et les champs de mil des paysans sédentaires. Le Sahel connaît sa meilleure saison de mai à septembre, le reste de l'année tout est
sec et l'harmattan soulève des tempêtes de poussière dans la canicule. Quand les pluies manquent, la sécheresse anéantit la végétation, les animaux meurent et le désert avance. Les
dernières grandes sécheresses ont tué des milliers de personnes et des centaines de milliers de têtes de bétail.
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Mercredi 22 septembre 2009
Thérèse force son destin et fonce droits sur Kidar, petite ville malienne nichée dans le massif des Adrar des Ifoghas.
L'Adrar des Ifoghas est un massif montagneux situé au nord-est du Mali. Il fait partie des principaux massifs montagneux du Sahara, avec l'Aïr, le HoggarTibesti. et le
Les habitants de l'Adrar des Ifhoghas, se nomment les Kel Adagh, le terme Kel Ifoghas se rapportant spécifiquement aux membres de la tribu des Ifoghas.
Sa superficie correspond à la moitié de la France, soit approximativement 250 000 km2. La région est jonchée d'empilements granitiques sous formes de blocs très érodés. Les vallées y sont larges et peu encaissées ; elles s'ouvrent à l'est sur la plaine du Tamesna, à l'ouest sur le fossé du Telemsi, au sud vers le bassin occidental de l'Azawagh et au nord sur le Tanezrouft.
Le nom originel de l'Adrar des Ifoghas est Adagh (la montagne). Ce nom a été attribué par l'administration coloniale française pour éviter par ses troupes une confusion avec Adrar en Mauritanie qui était également occupé par la France. Ce massif montagneux situé en plein cœur du Sahara accueille une importante population touarègue, les montagnes jouant dans le désert le rôle de puits.
En tamasheq, Adrar signifie montagne. Quant au mot ifogha, il vient du clan aristocratique touareg "Kel Ifoghas" qui exerce depuis plusieurs générations un rôle politique prédominant dans la région. Ce sont des éleveurs de chameaux, de chèvres et de moutons dont ils font le commerce.
L'Adrar des Ifoghas est riche en gravures rupestres et l'on y trouve de nombreuses gueltas.
Jeudi 24 septembre 2009
Une carte représentant, ce matin, les positions (Non GPS) de Marthe et de Thérèse, la première en Mauritanie et la seconde au Mali. Notez qu'elles se trouvent quasiment à la même latitude !
Vendredi 25 septembre 2009
La localisation de nos deux aigles bottés ce matin (données non GPS d'hier soir).
Thérèse se trouve actuellemnt à proximité d'Asongo, au sud de Gao. Elle se dirige donc, inéluctablement vers son habituel quartier d'hivernage depuis trois ans au Nord Nigéria.
Lundi 28 septembre 2009
Voici sur cette carte Google (données non GPS) la position de Thérèse (Au Nigéria, à droite) et de Marthe (Au Mali, à gauche). Thérèse est virtuellement arrivée à bon port sur son quartier d 'hivernage qu'elle retrouve de façon inéluctable depuis maintenant trois ans. Un suivi de haute qualité et pour lequel nous disposons, désormais, de milliers de données assez précises sur sa route de migration, ses escales, son autonomie de "vol", et sur la nature de ses quartiers d'hivernage (Tous les deux au Nord Nigéria).
Lundi 05 octobre 2009
La balise ne donnne plus signe de vie depuis le 28 septembre, soit 7 jours ce qui est inquiétant mais les conditions météorologiques y sont peut-être pour quelque
chose (24° à 35°C avec localement des gros nuages). Espérons que les informations recueillies par J.P Urcun lors de son passage remarquée au dessus des Pyrénées et selon lesquelles le harnais
de la balise semblait mal fixé, n'en soit pas la cause principale.
Lundi 12 octobre 2009
Toujours pas de données récentes de Thérèse depuis une semaine. Voici un aperçu photographique des savanes qu'elle fréquente
actuellement et ce vol de Quelea quelea peut être, potentiellement la biomasse qu'elle exploite...
Samedi 24 octobre 2009
Des informations irrégulières nous parviennent du nord Nigéria au sujet de Thérèse : notre belle aventurière est désormais arrivée à bon port et, comme les années passées, reste solidement fidèle à sa savane herbeuse, selon un territoire évalué à moins de 5km2 !
Jeudi 03 décembre 2009
Pas de nouvelles, bonnes nouvelles. En fait Thérèse n'a pas bougé de site d'hivernage depuis le 24 octobre; les centaines de points de localisation en attestent même si la réception de ces derniers reste quelquefois assez fantaisiste. Tous les partenaires de cette intéressante aventure rêvent, bien sûr, de se rendre sur place ! Mais le nord du Nigéria n'est pas, depuis quelques années une zone politiquement stabilisée et des risques réels existent sur la sécurité de ceux qui s'y rendraient. Nous nous contenterons donc, pour l'instant, de réceptionner les données satellitaires.
Pour information le CLS de Toulouse vient de créer une sorte de fiche Presse destinée à près de 600 journalistes et chargés de mission économique, sur Thérèse et sa spectaculaire migration depuis ces dernières années. Elle sera mise en ligne ici dès réception.
Jeudi 12 janvier 2010
Thérèse est toujours en vie et poursuit son hivernage sur les mêmes bases écologiques que pour les années passées, au Nord du Nigéria. Mais elle a changé de site d'hivernage et a retrouvé, comme à son habitude, les rives du fleuve fréquenté l'an passé. La balise fonctionne correctement depuis plusieurs semaines maintenant et nous espérons tous que cette dernière tiendra le coup jusqu'au prochain retour pré-nuptial ! En attendant cette dernière exploit ce milieu de savane sur une surface approximative de 250 km carré. (soit environ 18km x 14 km) Données inédites François Baillon.
Jeudi 25 février 2010
Rien à signaler ces derniers jours mais le grand jour du départ de Thérèse vers le grand nord ne devrait sans doute plus tarder...Preuve, sa consoeur Marthe, corrézienne en été et mauritanienne en hiver semble bouger depuis hier (Voir le chapitre qui lui est consacré).
Vendredi 26 mars 2010
Thérèse quitte son quartier d'hivernage !!
Ca y est, la grande aventure est lancée, azimut plein nord, avec tous ses dangers...au cours de laquelle Thérèse devrait changer au moins 6 fois de
nationalité.
Le 28 mars Thérèse a déjà parcouru 550 km depuis son départ et a été tour à tour nigérianne, nigérienne et maintenant malienne ! Ce même jour elle passe à la verticale de la ville de Gao.
Si cette jeune fille Touareg de la fraction des Cherifen Agdilinta lève doucement son alesho, le volie indigo des jours de fête, elle
apercevra Thérèse en partance pour le grand nord...
Lundi 29 mars 2010
Thérèse passe à
la verticale de Tessalit.
A l'extrême nord de ce qui était l'Afrique Occidentale Française, au pied du massif de l'Adrar des Iforas, se trouve une petite palmeraie nommée Tessalit, la première sur la route transsaharienne ("piste impériale") Oran-Gao après la traversée du désert du Tanezrouft. C’est la porte du désert. Thérèse connaît bien ces contrées arides pour les avoir survoler à 3 reprises ! Una alternance de sable ou minéral les hommes ont habité cette région depuis des temps très lointains comme le montrent les peintures ou les pierres taillées trouvées dans le massif de l’Adrar.
Un village palmeraie. Un hâvre de paix et de pureté quand on vient de traverser, durant des dizaines d'heures un univers minéral.
Mercredi 31 mars 2010
Pas d'autres données ce soir mais voici une carte générale de la position de nos deux oiseaux, Thérèse (à droite) et Marthe (à gauche)...
Vendredi 02 avril 2010
Thérèse continue sa route vers le grand nord, sans problème apparent et en empruntant, malgré tout, l'un des itinéraires les plus dangereux de ce coin de l'Afrique...Voici sa dernière position (à gauche)...
Dimanche 04 avril 2010
D'après quelques calculs rapides il s'avère que Thérèse a parcouru, le 1er avril une distance de 262 km entre 19h00 (la veille) et 15h00. Le lendemain elle explose les précédents records en franchissant d'une seule traite 435 km et au dessus d'un terrain totalement inconnu par elle, à près de 400 km de son itinéraire "classique".
Elle se trouve donc désormais à proximité de Béchar dont voici un rapide portrait :
Grande vallée façonnée par l’Oued portant le même nom, la Saoura est l’une des régions les plus attrayantes du sud algérien. Elle est limitée au Nord par les Monts des Ksour et le Haut Atlas marocain, à l’ouest par la Hamada du Draa, à l’est par les oasis du Tidikelt et au sud par le plateau du Tanezrouft. Un décor fait de paysages lunaires de la Hamada du Guir contrastés à l’autre rive par les splendides dunes dorées du grand Erg Occidental. Entre ces deux ensembles féeriques s’incrustent, tels les joyaux d’un collier, palmeraies et ksour le long du lit des Oueds.
Béchar est une ville algérienne, située dans la wilayar de Béchar dont elle est le chef-lieu. La ville est peuplée de 168 987 habitants. Elle se situe à la limite du Sahara, et son ancien nom est Colomb-Béchar.
Béchar est la plus grande ville à l'ouest du sahara et le centre administratif de la Saoura. Son développement rapide est étroitement lié à la présence de l'armée algérienne notamment le long de la frontière marocaine. Béchar est située à 80 km de la frontière marocaine, à 1150 km de la capitale Alger, à près de 700 km de la mer et à 852 km de Tindouf.
Béchar est entourée d'une chaîne de montagnes :
- le Djebel Antar à 1953 m
- le Djebel Grouz à 1835 m
- le Djebel Béchar à 1206 m.
Lundi 05 avril 2010.
Le turbo est enclenché...Thérèse est désormais Marocaine, proche de Bouarfa et se trouvait hier soir à moins de 500 km de Gibraltar. Elle a ainsi effectué toute la traversée du Sahara sur une autre voie que les années passées, à près de 190 km plus à l'Est. Elle est donc proche de l'Atlas, l'une des dernières grandes difficultés à affronter avec les Pyrénées avant de retrouver la terre de ses ancêtres...
Elle se dirige donc directement vers le Parc national de Tazzeka ou Fes. Mais cela, c'est une autre histoire (....de Fes, bien entendu...) !
Mardi 06 avril 2010
Tandis que Marthe semble totalement inerte (la balise émet mais l'oiseau ne bouge désormais plus du tout), Thérèse fonce droit vers la Méditerranée. Elle était,
hier soir à moins de 250 km du détroit de Gibraltar, après avoir survolé la ville de Taza.
Ici, les environs de Taza (Maroc)
Mercredi 07 avril 2010
Elle est en train de franchir la chaîne rifaine, à la latitude de la ville de Chaouen. La Province de Chefchaouen est située au Nord-Ouest du Maroc sur la chaîne rifaine, limitée au Nord par la Méditerranée sur une longueur de 120 Km, au Sud par les Provinces de Taounate et Sidi kacem, à l'Est par la Province d'Al Hoceima et à l'Ouest par les Provinces de Tétouan et Larache. Les sommets dépassent parfois 2000 m (Jbel Lakraa 2.159 m et Jbel Tissouka 2.122 m à Bab Taza ainsi que Jbel Tizirane 2.106 à Bab Berred). La ville de Chefchaouen se situe à 600 m d'altitude.
Fond de vallée du côté de Chaouen
Axe de son dernier azimut au dessus de l'Atlas.
....et une vue générale de sa position au 06 avril 2010...!
Secteur montagneux de Chaouen
Jeudi 08 avril 2010
Hé, oui, vous l'aurez compris. En cliquant ici vous saurez ou se trouve Thérèse !!!!
Les mauvaises conditions météorologiques des dernières 48h aux abords de Gibraltar ne nous a pas permis de télécharger des données satellitaires précises. Juste une seule qui la donnait au-delà du détroit mais peu fiable. Et ce soir, c’est fait !! Thérèse a bien franchi le détroit de Gibraltar sans problèmes apparents et elle se trouve même à 163 km de ce dernier. Elle aura du coup, franchi encore près de 80 km depuis hier ! Plein nord et totalement désaxée par rapport à ses azimuts des voyages précédents !!
Sous elle des cultures vivrières sans doute, une exceptionnelle gestion de l’eau, des tomates, concombre, melons, rizières, canne à sucre, etc…et son lot de rongeurs, de passereaux, proies potentielles après une véritable traversée du désert.
Lundi 19 avril 2010
Depuis la
dernière saisie de données fiables, nous avons eu quelques difficultés à localiser Thérèse dans le nord de l'Espagne. Elle a semble-t-il franchi les Pyrénées selon un axe proche de
Zarogosse-Pau-Nogaro-Eauze-Sud d'Argentat et enfin St martin la Méanne. Elle est aujourd'hui sur son quartier de reproduction !!!