Balise : A quoi ça sert ?
Il s'agit donc d'évaluer l'impact que les changements environnementaux induits par l'homme auront sur les organismes vivants, et la capacité de ces derniers à s'adapter à ces changements. Et comprendre plus globalement comment les populations humaines, animales et végétales font face à ces contraintes.
L'étude des processus par lesquels les animaux équilibrent leurs apports et leurs dépenses, -l'énergétique - permet de comprendre comment les performances physiologiques des animaux sauvages et leurs stratégies comportementales façonnent ensemble leurs traits de vie et leur permettent de faire face aux conditions environnementales. De même, ces études peuvent montrer comment ces animaux optimisent leur budget énergétique et anticipent des situations critiques. La compréhension de ces processus, par lesquels les organismes vivants s'adaptent aux contraintes de leurs environnements peut également présenter un intérêt biomédical ou biotechnologique.
Si l'on considère l'extrême variété des conditions que les animaux rencontrent sur notre planète, leurs adaptations physiologiques représentent une source d'informations encore plus largement inexploitée. Les réponses aux questions posées par ces adaptations pourraient ainsi constituer un autre bénéfice des efforts en cours pour préserver la biodiversité.
Sur le plan des maladies virales émergentes la faune sauvage et en particulier les oiseaux migrateurs ouvrent également des domaines de recherche inexplorés et dramatiquement d'actualité. Le concept de maladies émergentes est, en effet, en plein développement : nous voyons apparaître de nouvelles maladies ou des maladies anciennes prendre un essor nouveau. La facilité et le développement des voyages amènent au contact de populations naïves des agents pathogènes inconnus. Les bouleversements écologiques introduits par l'homme créent des circonstances favorisantes entraînant le développement spectaculaire de maladies que l'on croyait contrôlées.
Certains animaux ou milieux naturels constituent ainsi des modèles privilégiés pour les chercheurs. Certains oiseaux d'origine paléarctique et migrateurs sont tributaires, pour assurer la pérennité de l'espèce, de s'adapter à des conditions environnementales d'une extrême variabilité, au nord sur leur territoire de reproduction mais aussi au sud, sur les terres africaines qui constituent leurs quartiers d'hivernage (Le Maho, 2003, F. Baillon & D. Chevallier, 2005)